FAQ
Webinaire sur la reprise des activités cliniques dans un contexte de 4e vague

1. Considérant que tous les patients qui ont besoin d'une consultation médicale en personne devront se présenter en cabinet (clinique, GMF, GMFU etc.) dès le 6 septembre et que certains présenteront des facteurs de risque de COVID-19 ou seront possiblement contaminés, quels sont les équipements de protection individuelle à utiliser ?

Voici les recommandations de l’INSPQ quant aux EPI et au masque :

  • Un masque de procédure de qualité doit être remis au patient à son arrivée à la clinique après qu'il se soit lavé les mains ou qu'il ait mis du gel.
  • Pour les cas suspects en clinique, le médecin doit mettre les EPI (jaquette, gants et masque de procédure) sans plus. (Peu importe le statut vaccinal et le résultat d’un test de dépistage de la COVID-19)
  • Après l'anamnèse et l'examen d'un tel patient, on change tous les EPI et nettoie les surfaces.
  • Le port du masque N95 n'est pas nécessaire, sauf pour les cas d'interventions médicales générant des aérosols (IMGA)

Le port du masque N95 est toutefois obligatoire pour tous les cas de COVID-19, conformément aux directives de la CNESST. Voici les recommandations pour le personnel et les employés des cliniques et GMF :

  • La CNESST recommande de fournir un masque N95 au personnel qui verrait des patients possiblement atteints ou des cas confirmés (sinon, la CNESST pourrait émettre un avis dérogatoire. L’employé pourrait aussi déposer une plainte à la CNESST et exercer son droit de refus, ce qui amènerait un inspecteur de la CNESST à venir évaluer la situation.
  • Comme propriétaire de la clinique, le médecin a la responsabilité de faire les efforts nécessaires pour rendre les masques N95 disponibles pour protéger ses employés exposés.
  • En ce qui concerne la prévention et le contrôle des infections, des formations en ligne sont offertes sur le site de l’INSPQ.

Les établissements doivent fournir les EPI, dont les N95, aux cabinets et aux GMF et organiser les essais d’ajustement (fit tests) pour le personnel qui pourrait avoir besoin des masques.

2. Peut-on se servir de l'application VaxiCode Verif pour valider le statut vaccinal de nos patients ?

Vous pouvez effectivement utiliser VaxiCode Veérif pour valider le statut vaccinal. Cependant, en raison de la réalité du variant Delta exposée dans le webinaire, vous devez prendre les mêmes précautions avec le patient, qu'il soit vacciné ou non. Les résultats des tests de dépistage de la COVID-19 faits dans un centre désigné de dépistage devraient être disponibles assez rapidement dans le DSQ.

3. A-t-on une nouvelle directive pour les médecins enceintes et les médecins immunodéprimés qui ont reçu leurs deux doses ? Peuvent-ils voir des patients porteurs du virus ou possiblement atteints ?

Pour le moment, il demeure recommandé d'éviter que les médecins enceintes et les médecins immunodéprimés soient exposés aux patients potentiellement atteints de la COVID-19 ou possiblement atteints. Ces professionnels doivent donc être réaffectés à d'autres tâches pour réduire les risques. Toutefois, les médecins enceintes sont considérées comme protégées quant aux mesures à prendre en cas d’exposition.
Les médecins immunodéprimés sont considérés comme non protégés. L’INESSS et l’INSPQ travaillent actuellement à revoir leur statut de protection. Le CIQ vient d’ailleurs de recommander une 3e dose de vaccin afin de compléter leur vaccination de base contre la COVID. (COVID-19 : Recommandations intérimaires pour la protection des travailleurs immunosupprimés)

4. Ne pourrions-nous pas utiliser les tests rapides promis par le gouvernement fédéral dans les cliniques et les GMF ?

Des évaluations en ce sens sont en cours. Cependant, étant donné la réalité du variant Delta exposée dans le webinaire, vous devez prendre les mêmes précautions quel que soit le statut vaccinal du patient et le résultat de son test rapide.

5. Un patient présente des symptômes et a reçu un résultat négatif à un test de dépistage la veille. Doit-on le diriger vers la salle d'attente chaude ou froide ?

La notion de salle d’attente chaude ou froide devrait être éliminée. On devrait plutôt parler de zones à l’intérieur de la salle d’attente. Si vous avez l’espace nécessaire pour avoir deux salles d’attente, tant mieux ! Toutefois, devant un patient présentant des symptômes, les précautions devraient être les mêmes, quel que soit le résultat du test de dépistage, car vous devez garder en mémoire la fenêtre de positivité « optimale » des tests (de l’apparition des symptômes jusqu'au jour 5 après le début des symptômes). De plus, il faut aussi tenir compte des autres virus respiratoires qui commencent à circuler dans la collectivité.

6. Après anamnèse et examen d'un patient en GMF, aucun critère de gravité n'est mis en évidence. La probabilité qu'il soit atteint de COVID-19 est tout de même présente. Dois-je le diriger en CDD pour un test de dépistage ?

Oui, vous devez lui faire passer un test de dépistage de la COVID-19 en CDD simplement pour établir qu’il est positif ou négatif. Vous avez besoin du résultat pour décider de votre conduite et pour établir si l’isolement et la prise en charge des contacts sont nécessaires. Il est important pour la Santé publique et le MSSS de poursuivre la gestion des cas et des statistiques.