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Chères et chers collègues,
Comme vous le savez, le processus de médiation entre le gouvernement et la FMOQ est actuellement sur pause. Le dossier évolue toutefois d’heure en heure, et nous demeurons déterminés à trouver des voies de passage et des solutions gagnantes pour tous, à commencer par les patients.
Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour relancer la médiation.
Mais en cas d’échec, les médecins de famille n’auront d’autre choix que d’intensifier leurs moyens de pression et de suspendre à leur tour l’enseignement.
« Je suis médecin de famille, et j’ai peur de vieillir en Outaouais. »
La pression ne se mesure pas seulement par des actions comme des boycotts, mais aussi par la mobilisation des membres et des acteurs de la société civile, sur le terrain. Et ces derniers jours, cette mobilisation s’est fait sentir avec force.
Aujourd’hui à Gatineau, l’Association des médecins omnipraticiens de l’Outaouais (AMOOQ), aux côtés du député libéral André Fortin, de la préfète adjointe de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau (et mairesse de Grand-Remous), de la FIQ, de SOS Santé Outaouais, du maire d’Aumond, du directeur médical du DTMF de l’Outaouais et du président du CMDPSF du CISSS de l’Outaouais, a tenu un point de presse conjoint pour dénoncer la situation alarmante dans la région.
De plus en plus de médecins de famille quittent l’Outaouais pour l’Ontario — un signal fort qu’il ne faut surtout pas ignorer.
Le Dr Joseph Youssef, médecin de famille, a eu le courage de témoigner publiquement pour rappeler que ce mouvement de départs n’est pas une menace, mais un symptôme d’un système à bout de souffle.
Sa phrase, simple et vraie, exprime tout le malaise d’une profession épuisée :
« Et honnêtement, je vous dis, je suis médecin de famille, et j’ai peur de vieillir en Outaouais. »
Une voix institutionnelle s’ajoute
La MRC de la Vallée-de-la-Gatineau a pour sa part adopté une résolution officielle appuyant les revendications des médecins de famille et réclamant du gouvernement du Québec un changement de cap dans le projet de loi 106.
Ce geste, rare et significatif, témoigne de l’ampleur du malaise et de la reconnaissance grandissante du rôle crucial des médecins de famille dans la vitalité des communautés régionales.
Quand des élus, des médecins, des soignants et des citoyens se lèvent ensemble pour réclamer un changement de cap, ce n’est pas anodin. C’est le signe que le message passe, que l'heure est grave, et qu’il faut continuer à parler, à témoigner et à se mobiliser, partout au Québec.
Puissiez-vous continuer à le faire avec nous dans toutes les régions du Québec !
Solidairement,
Dr Marc-André Amyot
Président-directeur général
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