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Chers membres,
Ce matin, le gouvernement est revenu sur sa parole en refusant d'amender la Loi 2 pour tenir compte d'une entente que nous aurions pu conclure avec lui, et ce, malgré l'engagement formel du premier ministre la semaine dernière. La loi 2, est fondamentalement une mauvaise loi, et ce, de l’avis de tous les experts du milieu de la santé du Québec, et même au-delà du milieu de la santé québécois.
La FMOQ était de retour à la table de négociation de bonne foi à la suite de la rencontre du président de la FMOQ avec le premier ministre Legault.
Or, visiblement, le gouvernement de la CAQ ne se rend pas compte de l'état dévastateur dans lequel la loi 2 plonge déjà le système de santé. Chaque jour qui passe, les dommages s’installent et s'accentuent. Le 1er janvier marquera donc un grave tournant pour les médecins de famille et pour leurs patients.
Le gouvernement continue obstinément de faire cavalier seul sur la loi 2. Il n'aura donc que lui à blâmer pour les départs de médecins de famille vers d’autres provinces, vers des réorientations de pratique ou des retraites anticipées.
À partir de maintenant, la FMOQ compte se préparer pour accompagner les médecins de famille en vue du 1er janvier prochain au meilleur de ses capacités et de ses moyens pour tenter de limiter au maximum les dommages sur les patients en raison de l'approche préconisée par le gouvernement de la CAQ.
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Aux étudiants en médecine et aux résidents en médecine de famille : nous sommes franchement désolés d'en arriver là. C'est votre avenir professionnel qui est en jeu et celui de vos futurs patients. Continuons de nous parler dans les jours et semaines à venir.
À nos patients : nous continuerons toujours de tenter de vous offrir les services de médecins de famille heureux de pratiquer la médecine de famille au Québec pour prendre soin de vous jour après jour, que ce soit en cabinet, en CLSC, à l'hôpital ou en CHSLD. Malheureusement, en ce moment, vos médecins de famille sont rudement mis à l'épreuve. Nous leur laisserons la liberté de prendre leurs décisions individuelles prochainement à la lumière des derniers développements.
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Ce chapitre douloureux pour la médecine de famille, chers membres, est contre notre volonté. C'est le gouvernement, ici, qui a mis fin à la négociation. Nous avons travaillé très fort, et depuis des années, pour favoriser le plus possible le mode collaboratif – qui nous caractérise si bien – avec lui. Ce ne sera donc pas faute d'avoir essayé et réessayé de nous entendre.
Nous savons que plusieurs d'entre vous attendaient des nouvelles de la négociation pour prendre des décisions en vue du 1er janvier prochain. Nous ne souhaitons aucun départ, il y en a déjà trop et la pénurie de médecins de famille était déjà criante au départ, mais nous comprendrons entièrement si telle est la décision de certains médecins de famille.
Nous vous tiendrons rapidement informés de la suite des choses.
Solidairement,
Dr Marc-André Amyot Président-directeur général
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