Abolition de l'examen général pour les pédiatres
en cabinet et à l'hôpital

L’Institut de la pertinence des actes médicaux (IPAM), de concert avec l’Association des pédiatres du Québec, désire aviser les membres de la FMOQ de l’abolition, pour les pédiatres, de l’examen général en cabinet (09194) et à l'hôpital (09196).

Les besoins de la population du Québec ont mené à un virage dans la pratique des pédiatres généraux. Ce virage, entamé il y a plusieurs années, demande que les pédiatres se consacrent à évaluer les enfants ayant des problèmes de santé urgents, chroniques, particuliers ou complexes et à assurer leur prise en charge. Ces besoins sont d’ailleurs en augmentation.

Afin que les pédiatres puissent libérer du temps pour s’occuper de ces jeunes patients malades et qu'ils puissent aussi libérer des plages de consultation leur permettant de voir rapidement des patients à la demande des médecins de première ligne, il a été décidé que les pédiatres devaient délaisser l'évaluation de la croissance et du développement d'un enfant en bonne santé, qui relève davantage des professionnels de première ligne.

La formation des médecins de famille et des infirmières praticiennes spécialisées et d’autres professionnels de la santé permet d’offrir des services de qualité pour la prise en charge des enfants en première ligne.

Les professionnels de la santé, en premier plan les médecins de famille et les infirmières praticiennes spécialisées (IPS), seront mobilisés afin d’augmenter leur participation au suivi de ces enfants en bonne santé. Cette participation est déjà importante dans plusieurs régions du Québec.

C’est donc dans cette optique de hiérarchisation des soins que l’examen général que pouvait facturer un pédiatre pour l'évaluation de la croissance et du développement d'un enfant en bonne santé sera bientôt aboli. Cette mesure entrera en vigueur le 1er juillet 2021.

Pour les enfants à naître, il devient important que les intervenants participant aux suivis de grossesses, notamment les obstétriciens-gynécologues, les médecins de famille, les sages-femmes et les IPS, aident les futurs parents, bien avant la naissance, à trouver, en cours de grossesse, un professionnel de la santé qui prendra en charge l’évaluation de la croissance et du développement de leur enfant.

Il en va de même du personnel en périnatalité dans les établissements qui devraient orienter les nouveau-nés en bonne santé vers la première ligne (IPS et médecins de famille).

Les médecins de famille, les cliniques, les GMF et les GMF-U ayant un intérêt particulier en pédiatrie sont invités à en faire part à leur DRMG.