Comme vous le savez, la FMOQ multiplie les interventions pour faire entendre l’opposition des médecins de famille au projet de loi 106. Entrevues, reportages, messages dans les médias sociaux, outils de mobilisation (cartons informatifs, t-shirts, uniformes — veuillez communiquer avec votre association régionale pour vous en procurer) : tout est mis en œuvre pour dénoncer cette réforme qui menace à la fois l’autonomie professionnelle, la stabilité de notre réseau de soins et l’accès aux services pour nos patients.
Le mardi 27 mai, la FMOQ aura déposé son mémoire et comparaîtra devant la commission parlementaire, accompagnée de médecins du terrain, pour y faire valoir haut et fort les inquiétudes de ses membres. D’autres actions suivront.
Nous recevons plusieurs messages de médecins et d’associations locales exprimant le souhait de se mobiliser, de manière concertée, pour se faire entendre. La colère est grande, et cette volonté d’agir est tout à fait légitime. Le Code de déontologie du Collège des médecins du Québec est clair à cet égard : une action concertée est permise tant qu’elle ne met pas en danger la santé ou la sécurité des patients. L’article 13 précise en effet.
« Le médecin doit s’abstenir de participer à une action concertée de nature à mettre en danger la santé ou la sécurité d’une clientèle ou d’une population. »
Tant que cette condition est respectée, il est tout à fait conforme à la déontologie que les médecins s’unissent pour dénoncer publiquement — et fermement — le projet de loi 106.
Ces gestes, loin de nuire aux patients, peuvent au contraire être vus comme un prolongement du soin. Ils traduisent votre engagement à défendre l’accès aux services, la qualité de la relation thérapeutique et la confiance essentielle entre un médecin et chacun de ses patients.
Exprimer vos critiques, sensibiliser la population, poser des gestes visibles : c’est refuser un projet de loi délétère, qui risquerait de causer des torts irréparables à la société québécoise.
C’est prendre soin. Ensemble.
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