Montréal, le 29 mars 2023 - Le gouvernement a déposé ce mercredi le projet de loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace. Il fera l’objet de débats et de consultations au cours des semaines et mois à venir. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) entend procéder à une analyse rigoureuse du projet de loi et participer activement au débat public et au processus parlementaire. Nul doute que notre organisation saura encore proposer des solutions novatrices aux problèmes énoncés.
« Les médecins de famille, autant en première ligne qu’en établissement, font partie de la solution aux problèmes d’accès. Le succès de notre dernière entente sur l’accessibilité, avec l’inscription collective de 507 000 patients orphelins en 10 mois, le démontre de manière éloquente. En misant sur la collaboration avec les médecins de famille, le gouvernement a fait le bon choix le printemps passé et fait la preuve que cette approche est la bonne. Il est impératif qu’il poursuive dans cette voie et que le projet de loi 15 ne signifie pas le retour à la coercition, aux contraintes tous azimuts et à des mesures de contrôle contre-productives, », a déclaré le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le Dr Marc-André Amyot.
Nous voyons d’un bon œil une décentralisation et une dépolitisation potentielle de la gestion du réseau de la santé. Aussi, les médecins de famille souhaitent un meilleur accès aux consultations médicales spécialisées pour leurs patients, et ce, dans toutes les régions du Québec. Toutefois, nous demeurons toujours d’avis que la collaboration, la négociation et la concertation demeurent les voies à privilégier pour arriver à une amélioration à la fois rapide et durable à cet égard. Dans le même ordre d’idée, la même approche doit prévaloir pour améliorer l’accès à tous les autres professionnels de la santé.
Par ailleurs, la Fédération est préoccupée de la portée de plusieurs articles du projet de loi. L’autonomie professionnelle des médecins, leur capacité à s’impliquer localement et à faire entendre leur voix, le respect des ententes convenues de bonne foi et du processus de négociation prévu par la loi font partie des sujets qui nous interpellent. Nous entendons veiller à ce que le gouvernement ne contrevienne pas à ses obligations et n’ait pas recours par le projet de loi à une approche qui ferait fi d’une gestion responsable et empreinte de collaboration.
« Avec une pénurie de plus de 1000 médecins de famille et d’un grand nombre d’autres professionnels de la santé, notamment d’infirmières, le gouvernement a le devoir de rendre attractives ces professions et de permettre aux médecins et aux professionnels de la santé de soigner des personnes. Ce projet de loi constitue-t-il une solution ? Nous avons des réserves légitimes de prime abord, mais nous allons prendre le temps de l’analyser en profondeur avant de tirer des conclusions », a conclu le Dr Amyot.
Projet de loi 15 : Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace