La FMOQ souhaite tout d’abord mettre en lumière le contexte actuel de la première ligne au Québec, et tient par ailleurs à soulever les enjeux qui sous-tendent sa participation à cet exercice de consultation.
Qu’on le veuille ou non, l’offre de services en première ligne repose encore majoritairement sur les épaules des médecins de famille, qui constituent le plus souvent les piliers du réseau de la santé. La FMOQ considère cela toutefois assez normal étant donné le haut niveau d’expertise attendu des médecins de famille, une expertise plus que nécessaire, recherchée et encore fortement désirée par la population québécoise.
Nous sommes toutefois aujourd’hui confrontés à une pénurie significative de médecins de famille, et ce, peu importe de quelle manière nous choisissons d’aborder les besoins réels de la première ligne. Cette pénurie, estimée en ce moment à au moins 1500 médecins de famille, affecte la capacité du réseau à bien répondre aux besoins et attentes de la population québécoise. Elle s’est aggravée, avec un bilan net négatif au cours des deux dernières années, bilan de – 48 médecins de famille en 2022-2023 et de – 16 en 2023-2024. Cette situation est d’autant plus préoccupante avec le vieillissement croissant de la population, qui mène à un alourdissement des cas, à des besoins grandissants, et qui nécessite donc davantage de temps clinique de la part des médecins de famille.
La FMOQ tient aussi à rappeler que les médecins de famille québécois assument un rôle beaucoup plus diversifié au quotidien que leurs homologues des autres provinces et territoires du Canada. Les activités professionnelles des médecins de famille québécois se déroulent tant en première ligne qu’en deuxième ligne, tandis que d’autres œuvrent aussi dans des secteurs particuliers.