Il n’y a aucune surprise du côté de la FMOQ à voir tomber cette nouvelle proposition du ministre de la Santé, qui témoigne encore une fois d’un manque de vision, mais surtout d’action. Il existe déjà un comité tripartite MSSS-FMOQ-DRMG pour discuter d’avenues pour structurer la première ligne. Nous avons tous été en réflexion pendant deux ans pour discuter de la création de Santé Québec, en commission parlementaire et ailleurs. La société d’État est maintenant créée et opérationnelle, et le gouvernement a décidé de lui confier la gestion du réseau le 1er décembre dernier. Le temps n’est plus à la création de comités. Le temps est à l’action.
Les médecins de famille ont proposé le GAP, une solution concrète qui a porté ses fruits, et qui a pourtant failli passer à la trappe en mai dernier, alors que les médecins de famille ont offert 1 000 000 de plages de rendez-vous par année depuis sa création. Même chose avec la télémédecine, pour laquelle les médecins de famille ont dû se battre pas plus tard que le mois dernier pour s’assurer de maintenir ce service pour leurs patients.
Est-ce que les Québécois peuvent simplement avoir accès à des services de santé? L’impression que laisse le ministre de la Santé, c’est qu’il essaie de gagner du temps plutôt que de structurer des actions concrètes avec les médecins de famille et Santé Québec pour offrir des services. Est-ce qu’un autre nouveau comité comblera la pénurie de 1500 médecins de famille au Québec? Est-ce qu’un autre nouveau comité créera des postes d’infirmières, de travailleurs sociaux, donnera accès aux examens diagnostiques et aux médecins spécialistes, alors que de l’autre main, on exige de Santé Québec d’être opérationnel tout en coupant 1,5 milliard de dollars du budget de la Santé?
La FMOQ s’assurera que ce nouveau comité recevra bien sûr les travaux réalisés depuis des années dans le dossier de la première ligne, mais tient à réitérer que le temps est surtout venu de passer à l’action.