Un patient qui consulte un médecin est-il limité à un seul problème de santé lors d'un rendez-vous? La question refait surface occasionnellement dans les médias.
Une possible confusion à cet égard a été soulevée à la suite de L’entente sur l’accessibilité aux soins de première ligne, du fait que les infirmières du guichet d’accès à la première ligne (GAP) effectuent un tri quand le patient appelle. « Généralement, cette mesure fait en sorte que le patient présente un problème assez précis. Cela ne veut toutefois pas dire qu’il a obligatoirement un problème unique », précise le Dr Michel Desrosiers, directeur des Affaires professionnelles à la FMOQ.
La Fédération rappelle que la pratique du Un rendez-vous, un problème de santé n’est pas encouragée, privilégiée, ni même souhaitable. Un nécessaire équilibre est toutefois de mise, dans certains cas, entre les besoins de la personne qui consulte et les besoins populationnels. Des consultations trop longues font en sorte que moins de patients peuvent être vus. Au final, l’accès à la première ligne pourrait s’aggraver, donc un contexte où le nombre de médecins de famille est insuffisant.
Le Collège des médecins, par ailleurs, estime qu’il est de la responsabilité du médecin, dans le cadre d’une visite dans une clinique, avec ou sans rendez-vous de bien documenter auprès du patient la ou les raison(s) de la visite puis de convenir des aspects de sa condition clinique qui seront à prioriser lors de la rencontre.
Mais tout comme le nuance la Fédération auprès de ses membres, le Collège rappelle que normalement c'est le GAP au départ et non le médecin qui dirige le patient vers le meilleur professionnel.
Le médecin à qui le patient est dirigé par le GAP doit être à l'écoute de la liste des raisons de consultation du patient, notamment pour identifier si certaines sont urgentes, auquel cas il devra y donner suite.
Une piste de solution pour le médecin est de miser sur la collaboration interprofessionnelle et identifier les professionnels de la santé qui peuvent contribuer à répondre aux besoins du patient.
En guise de rappel, vous pouvez lire cet article publié en avril dernier dans Le médecin du Québec : Erratum et précisions
« UN RENDEZ-VOUS, UN PROBLÈME » : UNE NOTION ERRONÉE.