Comme plusieurs le savent, des CISSS et CIUSSS à travers le Québec, dans la foulée du déploiement d’Optilab, ont soumis à de nombreuses cliniques médicales de leurs territoires différentes formes de contrats de services encadrant l’analyse des prélèvements biologiques. La FMOQ discute de cette situation avec le ministère. Voici l’état de ces discussions.
Voilà déjà plusieurs semaines que la Fédération a fait part de son opposition aux représentants de la Direction générale des services hospitaliers, de la médecine spécialisée et universitaire du Ministère de la Santé, à l’égard des méthodes unilatérales déployées par les établissements afin d’obliger contractuellement les cliniques médicales en matière de services de laboratoire. Notamment à l’égard de la gestion des valeurs critiques.
Selon les modèles de contrats soumis dans différentes régions, les établissements exigent des cliniques qu’elles désignent des médecins, en dehors des heures d’ouverture de la clinique, à titre de répondants pour communiquer avec les patients dont les résultats de laboratoire présenteraient une valeur critique.
La FMOQ est d’avis que le partage des responsabilités à cet égard doit faire l’objet d’une discussion de fond avec les représentants du ministère. Elle a indiqué au ministère qu’il était inacceptable d’élaborer des politiques contractuelles en matière de services de laboratoire et de les implanter unilatéralement sans même en discuter au préalable avec les principaux acteurs du réseau, dont les représentants des médecins.
Heureusement, le ministère a pris acte des doléances de la Fédération et il l’a informé qu’il mettait dès maintenant sur pied un comité sur la gestion des valeurs critiques. La FMOQ fera partie de celui-ci. Ce comité verra à baliser ce qui constitue une valeur critique, à circonscrire les modalités de suivi de tels résultats et à élaborer un canevas contractuel uniforme à l’échelle nationale, quelle que soit la région. Le ministère entretient l’espoir d’en venir à finaliser le dossier avant la période estivale.
D’ici la conclusion de ces discussions, nous suggérons aux médecins de ne signer aucune entente avec leur établissement local par laquelle ce dernier, de façon impérative, voudrait les obliger à fournir des médecins répondants de garde pour la gestion des valeurs critiques, et ce, en dehors des heures d’ouverture des cliniques. Pour la FMOQ, les établissements ont l’obligation légale d’offrir ces services et ils ont aussi des responsabilités en matière de suivi.